REPONSE AU MAIL DE MEHDI DJILALI
Kamel DJILALI a un fils Mehdi que Rachid MABED a connu enfant.
Cinq ans aprés que son père ait raccroché au nez de Rachid, Mehdi lui transmet ce mail:
De: mehdi djilali <mehdi_djilali@hotmail.fr>
Objet: nouvelles
À: masterservices33@yahoo.fr
Date: Mercredi 27 avril 2011, 19h32
bonjour dido Rachid , ça fait un bail ; j'ai essayé de vous contacter via les renseignements +pages blanches et web pas possible , avez vous une ligne fixe ?
mehdi alias tomy lol
bonne soirée
Rachid MABED répond par mail, à Mehdi DJILALI, le fils égaré, de Kamel DJILALI et Naciba Kadri Khodja.
Salut Mehdi,
Effectivement, je me souviens parfaitement de toi mais surtout en plus juvénile et turbulent, dans le bon sens.
Ne t'inquiète pas mon petit, je ne suis pas du genre à oublier mes relations anciennes même si la vie m'a appris que l'ingratitude et l'opportunisme voire la trahison, font partie intégrante de l'esprit humain.
Je t'avais, affectivement, surnommé Tommy, en référence au très énervant chien de mon ex-amie Niçoise qui a reçu ton père et ta mère à souper chez elle.
En général, cela ne se fait pas d'inviter chez autrui des inconnus mais je considérais à l'époque, cela faisable, partant du fait que je croyais que l'amitié existait réellement.
J'ai depuis compris que dans la vie, il ne faut compter que sur soi-même.
Mon cher Mehdi, mon expérience me permet de te conseiller de faire attention à tes amis car ce sont les seuls qui peuvent te poignarder dans le dos sans que tu fasses attention.
Je pense que tu es assez intelligent pour séparer l'avoine de l'ivraie, dans ta vie et de te rapprocher comme ton père des loges qui lui ont apporté un relationnel puissant qui court-circuite toutes les autres formes d'amitiés sincères voire parfois d'enfance.
Si tu veux réussir, il faut laisser tes sentiments derrière toi et être un tueur pour atteindre tes objectifs.
Malheureusement, je ne savais pas faire et je ne sais toujours pas trahir ceux que j'aime ni même faire l'hypocrite pour attirer l'attention des autres.
La vérité pour moi c'est de continuer à faire du bien, aux nécessiteux et de laisser de côté les paillettes que j'ai bien connues mais qui sont éphémères.
La plus belle force, qui m'a aidé à tenir en prison, ce fut lorsque je me suis rappelé de ce Viel homme inconnu et mal en point, qui est rentré dans mon bureau à Nice pour me dire :
« Vous êtes Si RACHID ? », oui j'ai répondu.
« J'ai un message pour vous de la famille L… de Constantine qui ne vous connait pas et elle vous dit cela :
Le bien que vous avez fait à notre famille et à notre fils décédé c'est ALLAH qui vous le rendra ».
Puis ce Viel homme s'est éclipser comme dans un rêve et je ne l'ai jamais plus revu.
Les gens ignorent que nous allons tous mourir un jour et que la méchanceté ne paiera pas en haut.
En ce qui me concerne, j'ai constaté que lorsque j'étais debout, je recevais beaucoup d'amis et j'étais considéré comme une personne bien.
Aujourd'hui, je ne sais pas si tes parents t'ont dit que j'ai fait de la prison et que je ne suis plus fréquentable.
C'est pourquoi, je te conseille de m'oublier car tu sais que ma maladie est contagieuse et que cela pourrait t'être préjudiciable.
Pourtant, je tiens à te dire que je remercie Allah de m'avoir jeté en prison dans les mêmes conditions que SIDINA Youcef ALAIHI ES SALAM ;
La morale de l'histoire, c'est que moi j'ai présenté à ton père tous mes amis sans exception mais que la réciproque n'était pas là.
Si ton père ou ta mère, ne m'avaient pas caché que ton oncle était Consul de Nice et qu'ils me l'avaient présenté, jamais je n'aurais fait un jour de prison.
Lorsque qu'une amitié est de façade, elle laisse des traces et je l'ai payé cher.
Mais aujourd'hui, je fais mes prières et je lis le Coran.
Je dis simplement HISBIYA ALLAH OUA NIRM EL OUKIL.
Je te souhaite une vie longue et riche en évènement heureux mais de ne jamais vivre l'injustice que j'ai vécue.
Cordialement
Rachid MABED